Page:Sima qian chavannes memoires historiques v2.djvu/410

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l’attaqua donc et la détruisit. — Tchao Li, général de (Tch’en) Hi, défendait Tong-yuen[1] ; Kao-tsou attaqua cette ville, mais elle ne se rendit pas et pendant plus d’un mois, ses soldats insultèrent Kao-tsou. Kao-tsou s’en irrita et, lorsque la ville se fut soumise, il ordonna de prendre ceux qui l’avaient insulté et de les décapiter, de laisser la vie sauve à ceux qui ne l’avaient pas insulté. — Puis l’empereur sépara Tchao et le territoire au nord des montagnes[2] ; il nomma son fils Heng[3] roi de Tai, (en lui désignant) pour capitale Tsin-yang. Au printemps, Han Sin, marquis de Hoai-yn, projeta de soulever une révolte dans l’intérieur des passes. Il fut mis à mort avec tous ses parents aux trois degrés.

En été, P’ong Yue, roi de Leang, complota de se révolter ; il fut dégradé et transféré dans le pays de Chou ; il voulut une seconde fois se révolter ; il fut aussitôt mis à mort avec tous ses parents aux trois degrés. K’oei, fils (de l’empereur), fut nommé roi de Leang ; Yeou, fils (de l’empereur)[4], fut nommé roi de Hoai-yang[5].

  1. Cf. note 332.
  2. Ce texte serait assez obscur si le Ts’ien Han chou (chap. 1, 2e partie, p. 9 v°) ne nous avait pas conservé le décret impérial relatif à cette mesure administrative ; Kao-tsou, considérant que le royaume de Tai était tout entier situé au nord des montagnes (les montagnes T’ai-yn, cf. note 06.232. ) et était fort exposé aux incursions des barbares, enlève au royaume de Tchao, qui était tout entier au sud des montagnes, le territoire de T’ai-yuen qui était au sud des montagnes et les rattache au royaume de Tai ; le roi de Tai eut donc sa résidence à Tsin-yang, qui est aujourd’hui T’ai-yuen fou, dans le Chān-si.
  3. Lieou Heng monta plus tard sur le trône impérial ; ce fut l’empereur Wen.
  4. On remarquera la politique habile suivie par Kao-tsou qui cherche sans cesse à remplacer par des membres de sa famille les seigneurs trop puissants qui lui faisaient ombrage.
  5. La capitale du royaume de Hoai-yang était à Tch’en, aujourd’hui préfecture de Tch’en-tcheou, province de Ho-nan.