Page:Sima qian chavannes memoires historiques v2.djvu/418

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présomptif qui se rendit dans le temple funéraire du T’ai-chang-hoang[1]. Les ministres assemblés dirent :

Kao-tsou est parti d’une humble origine ; il a établi l’ordre dans un monde troublé et l’a ramené dans la droite voie ; il a pacifié l’empire ; il est le grand fondateur de (la dynastie) Han. Sa gloire est fort élevée.

Ils lui décernèrent le titre honorifique de Kao-hoang-ti. — L’héritier présomptif prit par hérédité le titre d’empereur ; ce fut l’empereur Hiao-hoei. Il ordonna que, dans chaque commanderie, dans chaque royaume et chez chaque seigneur, on établit un temple funéraire de Kao-tsou et qu’on y offrît des sacrifices chaque année aux époques fixées. Puis Hiao-hoei, la cinquième année (190 av. J.-C.) de son règne, songea à la tristesse et à la joie que Kao-tsou avait éprouvées à P’ei ; il fit du palais de P’ei, le second temple[2] de Kao-tsou. Il ordonna que les cent vingt jeunes garçons à qui Kao-tsou avait appris à chanter y fissent tous de la musique avec des instruments à vent et que, dans la suite, lorsqu’il se présenterait dans leur nombre une vacance, on la remplirait aussitôt[3].

Kao-li eut huit fils : l’aîné, fils d’une concubine, fut Fei, roi Tao-hoei de Ts’i ; le second fut (l’empereur) Hiao-hoei, qui était fils de l’impératrice Lu ; le troisième, qui était fils de la fou-jen Ts’i, fut Jou-i, roi Yn de Tchao ; le quatrième fut Heng, roi de Tai ; il monta ensuite sur le trône ; ce fut l’empereur Hiao-wen ; il était fils de la reine douairière Pouo ; le cinquième fut K’oei, roi de

  1. Le père de Kao-tsou.
  2. Le mot a ici le sens assez particulier de « second » ou « répété ».
  3. Cf. note 358.