Le neuvième mois (27 sept. - 26 oct. 181), Kien[1], roi Ling de Yen, mourut ; il avait un fils d’une concubine ; l’impératrice douairière envoya des émissaires le tuer ; le royaume tomba en déshérence et fut supprimé.
La huitième année, au dixième mois (26 nov. - 24 déc. 181), Lu T’ong, marquis de Tong-p’ing et fils du roi Sou[2] de Lu, fut nommé roi de Yen ; Lu Tchoang, frère cadet de (Lu) T’ong, reçut le marquisat de Tong-p’ing. Au milieu du troisième mois (22 avril - 21 mai 180), l’impératrice Lu, qui était allée se purifier[3], passait à son retour par Tche-tao[4] ; on vit un être semblable à un chien bleu qui mordit l’impératrice femme de Kao(-tsou) au côté, puis disparut soudain. On consulta les sorts qui dirent :
— Ce fantôme était Jou-i[5], roi de Tchao. L’impératrice femme de Kao(-tsou) tomba alors malade de sa blessure au côté.
L’impératrice femme de Kao(-tsou), considérant que son petit-fils, Yen[6], roi Yuen de Lou, était jeune, qu’il avait perdu de bonne heure son père et sa mère et qu’il restait orphelin et faible, conféra des apanages aux deux fils que Tchang Ngao avait eus auparavant d’une concubine : elle nomma Tch’e marquis de Sin-tou et Cheou marquis de Lo-Tch’ang, afin qu’ils fussent les soutiens
- ↑ Lieou Kien était un des fils de Kao-tsou.
- ↑ C’est-à-dire : fils de Lu T’ai.
- ↑ Le Heou Han chou (chap. XIV, dernier paragraphe) cite au nombre des rites pratiqués au temps des Han la coutume qui voulait que, dans le courant du troisième mois, au premier jour marqué du caractère cyclique [], tout le monde, fonctionnaires et hommes du peuple, allât se purifier auprès du cours d’eau à l’est de la capitale.
- ↑ Cf. note 135.
- ↑ Cf. p. 409- 410.
- ↑ Tchang Yen était le fils de Tchang Ngao et de la princesse Yuen de Lou (cf. note 07.301. ).
