Page:Sima qian chavannes memoires historiques v2.djvu/447

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Hoai-yang, et Tch’ao, roi de Tch’ang-chan, qui passaient pour des frères cadets du jeune empereur[1] et pour des petits-fils en ligne féminine de la princesse Lu, reine Yuen de Lou[2], étaient tous des enfants et ne s’étaient point encore rendus dans leurs États ; ils résidaient à Tch’ang-ngan. (Lu) Lou, roi de Tchao, et (Lu) Tch’an, roi de Leang, étaient chacun à la tête d’une armée et résidaient, l’un dans le camp du sud, l’autre dans le camp du nord ; ils étaient tous deux membres de la famille Lu. Les seigneurs et les ministres n’avaient aucun moyen de s’assurer la sécurité de leur vie. Le t’ai-wei (Tcheou) P’o, marquis de Kiang, ne put pas entrer dans le camp pour prendre le commandement des troupes.

Li Chang, marquis de K’iu-tcheou[3], était vieux et malade ; son fils, (Li) Ki, était ami de Lu Lou : le marquis de Kiang fit alors un complot avec le grand conseiller Tch’en P’ing ; ils envoyèrent des gens enlever de force Li Chang, puis ils ordonnèrent à son fils, (Li) Ki, d’aller donner à Lu Lou ce conseil trompeur :

— L’empereur Kao et l’impératrice Lu ont ensemble conquis l’empire ; neuf rois[4] ont été nommés dans la famille Lieou et trois rois[5] dans la famille Lu ; toutes ces nominations sont sorties des délibérations des principaux ministres ; la chose a été notifiée aux vassaux qui tous ont jugé que c’était

  1. Cf. note 137.
  2. On se rappelle que l’empereur Hiao-hoei avait épousé sa nièce, fille de la princesse Yuen de Lou (cf. note 123).
  3. K’iu-tcheou était une localité située sur le territoire de la préfecture actuelle de Koang-p’ing, province de Tche-li.
  4. Les rois de Ou, de Tch’ou, de Ts’i, de Hoai-nan, de Lang-ya, de Tai, de Tch’ang-chan, de Hoai-yang et de Tsi-tch’oan.
  5. Le roi de Leang, Lu Tch’an ; le roi de Tchao, Lu Lou ; le roi de Lu, Lu T’ong.