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KAO-TSOU

ensuite à Li Ki et au tien-k’o Lieou Kie de donner d’abord cet avertissement à Lu Lou :

— L’empereur a chargé le t’ai-wei de prendre en main l’armée du nord ; nous désirons que Votre Altesse se rende dans ses États, qu’elle rende au plus vite son sceau de général, qu’elle prenne congé et s’en aille. Si vous n’agissez pas ainsi, le malheur ne tardera pas à survenir.

Lu Lou, qui croyait que Li K’oang[1] ne le trompait pas, détacha son sceau qu’il remit au tien-k’o, puis il livra ses troupes au t’ai-wei. Le t’ai-wei en prit le commandement et franchit la porte du camp ; il fit porter cet ordre dans tout le camp :

« Que ceux qui sont pour la famille Lu mettent à nu leur bras droit ; que ceux qui sont pour la famille Lieou mettent à nu leur bras gauche.

Dans le camp, tous découvrirent leur bras gauche et se déclarèrent pour la famille Lieou. Dès l’arrivée du t’ai-wei, le général Lu Lou était parti après avoir détaché son sceau de général en chef ; le t’ai-wei se trouva alors commander à l’armée du nord.

Cependant il restait encore l’armée du sud. Le marquis de P’ing-yang, qui avait entendu (la conversation avec Kia Cheou), avait averti le grand conseiller (Tch’en) P’ing des desseins de Lu Tch’an. Le grand conseiller

  1. K’oang est l’appellation de Li Ki. Li K’oang et Li Ki ne sont donc qu’un seul et même personnage.