Page:Sima qian chavannes memoires historiques v2.djvu/451

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(Tch’en) P’ing appela alors le marquis de Tchou-hiu pour qu’il aidât le t’ai-wei ; le t’ai-wei ordonna au marquis de Tchou-hiu de veiller sur la porte du camp ; il ordonna au marquis de P’ing-yang d’avertir le commandant des gardes qu’il ne laissât pas franchir la porte du bâtiment impérial au conseiller d’État Lu Tch’an. Lu Tch’an ne savait pas que Lu Lou avait quitté l’armée du nord. Il pénétra alors dans le palais Wei-yang avec l’intention d’y faire une révolution ; à la porte du bâtiment impérial, il ne put entrer ; il passait et repassait, allait et venait ; le marquis de P’ing-yang, craignant de ne pas avoir l’avantage, courut le dire au t’ai-wei ; le t’ai-wei craignait aussi de ne pas triompher des Lu, mais n’osait pas encore dire ouvertement de les exterminer ; alors il envoya dire au marquis de Tchou-hiu :

— Entrez promptement dans le palais et gardez l’empereur.

Le marquis de Tchou-hiu demanda des soldats. Le t’ai-wei lui en donna plus de mille. Il entra par la porte[1] du palais Wei-yang et aperçut aussitôt (Lu) Tch’an au milieu de la cour principale : c’était le moment du repas de l’après-midi ; il attaqua sur-le-champ (Lu) Tch’an qui s’enfuit ; un vent qui venait du ciel[2] se mit à souffler violemment ; c’est pourquoi les dignitaires de la suite (de Lu Tch’an) furent jetés dans la confusion et aucun d’eux n’osa combattre. On poursuivit (Lu) Tch’an

  1. Le Ts’ien Han chou (chap. III, p. 3 v°) écrit : []. Cette expression est expliquée par Yen Che-kou comme désignant, non la porte principale du palais, mais les portes latérales des deux côtés.
  2. Le mot [] est ajouté par l’historien pour bien montrer que ce vent était envoyé par la Providence.