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KAO-TSOU

qui fut tué dans les latrines des officiers du bâtiment affecté au lang-tchong. Quand le marquis de Tchou-hiu eut tué (Lu) Tch’an, l’empereur ordonna à un ye-tché de prendre en main un insigne de délégation et d’aller féliciter le marquis de Tchou-hiu. Le marquis de Tchou-hiu voulut lui enlever l’insigne qui l’accréditait ; le ye-tché refusa ; le marquis de Tchou-hiu l’emmena alors avec lui dans son char et, profitant de l’insigne qui l’accréditait[1], il s’en alla en toute hâte et tua le commandant des gardes du palais Tch’ang-lo, Lu Keng-che[2]. Il revint et se rendit promptement dans le camp du nord pour annoncer la chose au t’ai-wei. Le t’ai-wei se leva, félicita le marquis de Tchou-hiu en le saluant et il dit :

— Le seul qui fût à craindre était Lu Tch’an ; maintenant qu’il a été tué, le sort de l’empire est assuré.

Puis (le t’ai-wei) envoya des hommes divisés en plusieurs escouades arrêter tous les membres de la famille Lu, hommes et femmes, et les décapiter tous, jeunes et vieux. Au jour sin-yeou (27 sept. 180), on arrêta et on décapita Lu Lou ; on fit périr Lu Siu[3] sous les coups ; des émissaires furent envoyés qui tuèrent Lu T’ong, roi de Yen, et déposèrent Yen[4], roi de Lou. Au jour jen-siu (28 sept. 180), le premier précepteur de l’empereur (Chen) I-ki, redevint grand conseiller de gauche.

Au jour ou-tch’en (4 oct. 180), le roi de Tsi-tch’oan fut transféré pour régner à Leang ; Soei, fils du roi Yeou, de

  1. C’est-à-dire qu’ayant avec lui sur son char le ye-tché, porteur de l’insigne qui prouvait qu’il était chargé d’une mission par l’empereur, il put entrer sans obstacle dans le palais Tch’ang-lo.
  2. Cf. note 142.
  3. Cf. note 140.
  4. Cf. note 166.