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Page:Sima qian chavannes memoires historiques v2.djvu/500

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général et s’établit au bord de la rivière Pa ; le marquis de Tchou-tse campa à Ki-men[1] ; ils tinrent tête ainsi aux barbares[2] ; au bout de quelques mois, les barbares se retirèrent ; (les troupes impériales) de leur côté furent licenciées.

L’empire souffrit de la sécheresse et des sauterelles ; l’empereur redoubla de bienveillance ; sur ses ordres, les seigneurs n’eurent pas à apporter tribut ; les défenses concernant les montagnes et les marais[3] furent levées ; il diminua les frais pour les vêtements, les équipages, les chiens et les chevaux ; il restreignit le nombre de ses secrétaires et de ses officiers ; il livra le contenu des greniers[4] afin de secourir les pauvres ; le peuple fut autorisé à acheter des titres dans la hiérarchie[5].

Il y avait vingt-trois ans que l’empereur Hiao-wen était venu de Tai et avait pris le pouvoir ; dans ses palais et ses parcs, ses chiens et ses chevaux, ses vêtements et ses équipages, il n’avait pas fait la moindre

  1. A 18 li au nord-est de Hien-yang, l’ancienne capitale de Ts’in Che-hoang-ti.
  2. Nous trouvons ici pour la première fois ce terme de Hou, que, pendant de longs siècles encore, les historiens chinois appliqueront aux peuplades de race turque qui succédèrent aux Hiong-nou.
  3. C’est-à-dire les interdictions de ramasser du bois dans les forêts et de pêcher dans les étangs.
  4. Les greniers sont désignés ici par les deux mots [ab] : d’après Hou Koang, on nommait [a] les greniers qui étaient dans les villes, et [b] les greniers qui étaient dans la campagne.
  5. Cf. Appendice I, § 2.