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Page:Sima qian chavannes memoires historiques v2.djvu/504

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années (de mon règne) duraient longtemps, plus je craignais de ne pas arriver à bonne fin ; or maintenant j’ai eu le bonheur de terminer les années de vie que m’avait assignées le Ciel et je peux à mon tour recevoir les offrandes dans le temple ancestral de Kao (-tsou), Quand mon manque d’intelligence est ainsi récompensé, comment y aurait-il un sujet d’affliction ? — Voici ce que j’ordonne aux officiers et au peuple dans tout l’empire : quand mon ordre leur sera parvenu, que, trois jours après être sortis de chez eux pour se lamenter, ils quittent tous les habits de deuil ; il ne sera défendu à personne de prendre femme, de marier les filles, de sacrifier, de boire du vin et de manger de la viande. Quant à ceux qui doivent s’acquitter des cérémonies funéraires, prendre le deuil et pleurer, qu’aucun d’eux ne marche pieds nus ; que le bonnet et la ceinture de deuil ne dépassent pas trois pouces ; qu’on ne recouvre pas de toile les chars et les armes de guerre ; qu’on n’envoie ni hommes ni femmes se lamenter dans le palais. Quant aux personnes qui doivent se lamenter dans le palais, que quinze d’entre elles élèvent la voix le matin et quinze d’entre elles le soir ; quand le rite sera terminé, qu’on cesse (de gémir) ; excepté aux heures fixées le matin et le soir pour les lamentations, il sera interdit à qui que ce soit de se mettre à pleurer de son propre mouvement. Quand (le cercueil) aura été descendu