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Page:Smith - Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, Blanqui, 1843, II.djvu/258

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Proposer que la Grande-Bretagne abandonne volontairement toute autorité sur ses colonies, qu’elle les laisse élire leurs magistrats, se donner des lois et faire la paix et la guerre comme elles le jugeront à propos, ce serait proposer une mesure qui n’a jamais été et ne sera jamais adoptée par aucune nation du monde. Jamais nation n’a abandonné volontairement l’empire d’une province, quelque embarras qu’elle pût trouver à la gouverner, et quelque faible revenu que rapportât cette province proportionnellement aux dépenses qu’elle entraînait.

Si de tels sacrifices sont bien souvent conformes aux intérêts d’une nation, ils sont toujours mortifiants pour son orgueil, et ce qui est peut-être encore d’une plus grande conséquence, ils sont toujours contraires à l’intérêt privé de la partie qui gouverne, laquelle se verrait par là enlever la disposition de plusieurs places honorables et lucratives, de plusieurs occasions d’acquérir de la richesse et des distinc-