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Page:Smith - Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, Blanqui, 1843, II.djvu/313

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laine et sous les mêmes peines[1]. Les draps en blanc même sont assujettis à un droit à l’exportation, et nos teinturiers ont, à cet égard, obtenu un monopole contre nos drapiers. Vraisemblablement nos drapiers auraient bien été en état de s’en défendre, mais il se trouve que la plupart de nos principaux drapiers sont eux-mêmes aussi teinturiers. On a prohibé l’exportation des boîtes à montres, des boîtes à pendules, et des cadrans de montres et de pendules. Nos horlogers ont eu peur, à ce qu’il semble, que ces objets ouvrés ne vinssent à renchérir pour eux par la concurrence des acheteurs étrangers[2].

Par d’anciens statuts d’Édouard III, de Henri VII et d’Édouard VI, l’exportation de tous métaux fut prohibée. On n’excepta que le plomb et l’étain, vraisemblablement à cause de la grande abondance de ces métaux, dont l’exportation constituait alors une partie considérable du commerce du royaume. Pour encourager le commerce d’exploitation des mines, le statut de la cinquième année de Guillaume et Marie, chap. xvii, exempta de cette prohibition le fer, le cuivre et le mundick[3], extrait de minerai anglais. L’exportation de toutes sortes de cuivres rouges en barres, étrangers aussi bien qu’anglais, fut ensuite permise par le statut des neuvième et dixième années de Guillaume III, chapitre xxvi. L’exportation du cuivre jaune non manufacturé, de ce qu’on appelle métal de canon, métal de cloche et métal de batterie de cuisine, reste encore sous la prohibition[4]. Les ouvrages de manufacture en cuivre de toute espèce peuvent s’exporter francs de droits.

L’exportation des matières premières de manufacture, qui ne sont pas sous une prohibition absolue, est assujettie le plus souvent à des droits considérables.

Par le statut de la huitième année de Georges 1er, chap. xv, on affranchit de tous droits l’exportation de toutes les marchandises du cru ou des fabriques de la Grande-Bretagne, sur lesquelles il avait été établi quelques droits par les anciens statuts. Cependant on excepta les

  1. Cette prohibition est rapportée ; la laine en fil et l’estame peuvent être exportées avec un droit d’un penny par livre. Mac Culloch.
  2. Cette prohibition à l’exportation des boites de montre et de pendules continue toujours. Mac Culloch.
  3. Cette substance métallique qu’on extrait d’une pyrite qui se trouve en abondance dans quelques mines d’étain.
  4. Cette prohibition est abolie. N. C.