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Vu différentes lettres du Ministre de l’intérieur sur le mode d’exécution de cette loi ;

L’Administration, considérant que c’est au progrès des lumières et des sciences que le peuple français doit sa liberté et qu’il ne peut la conserver que par elles ;

Qu’après cinq ans de révolution et d’orages lorsq’une constitution républicaine commence à lui montrer le repos et le bonheur, l’instruction publique peut seule lui en assurer la jouissance et la durée, en calmant et dirigeant ses esprits, l’attachant aux lois et gouvernement, récréant ses mœurs, achevant de déblayer ses préjugés et lui préparant surtout pour toutes les parties du gouvernement et des législateurs éclairés et des magistrats vertueux ;

Considérant que, pour faire jouir ses administrés de ces précieux avantages, il ne suffit pas de leur avoir donné, dans les écoles primaires, les moyens d’acquérir ces connaissances générales et usuelles qui sont la première dette de la patrie envers tous ses enfants ; que les talents et le génie réclament une instruction plus étendue et plus variée, propre à développer et perfectionner les germes que les premières écoles auront fait naître, en déterminant dans la jeunesse ses dispositions et ses goûts différents ;

Considérant que les Écoles centrales, par le choix et la multiplicité des sciences qui doivent y être enseignées, offrent tous ces moyens de développement et de perfection et qu’en activer l’établissement, c’est concourir, de la manière la plus utile, à l’avancement de l’esprit humain, comme à la gloire de la patrie et au bonheur du département ;

Ouï le commissaire du pouvoir exécutif,

Arrête :

Article premier.

L’École centrale du département est fixée dans le local du ci-devant collège du Puy[1].

  1. La ville de Brioude, qui possédait, à cette époque, un personnel enseignant distingué et nombreux, que nous retrouverons, soit à notre École centrale de la Haute-Loire, soit à celle du Puy-de-Dôme, avait fait de nombreuses dé-