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vérification clinique des médicaments

procédé que celui que je viens d’indiquer pour les sirops bromurés.


Calomel.

Le calomel s’emploie en nature, en pilules, en pastilles et en pommade.

1o En nature. — Le calomel en nature est souvent ordonné comme purgatif. On peut le faire mettre dans des cachets contenant chacun 20 centigrammes de sel ; le malade peut aussi les prendre très aisément en mettant chaque prise dans une demi-cuillerée à café de gelée de coings. — Quelque soit le moyen employé pour le faire absorber, le calomel en nature est facilement vérifiable.

C’est une poudre blanche très fine, que l’on falsifie, disent MM. Chevallier et Baudrimont, avec une foule de substances : chlorure de sodium, sels de potasse, carbonate de plomb, craie, plâtre, phosphate de chaux, sulfate de baryte, silice, gomme, amidon, farine, sucre en poudre, etc,

Pour vérifier, il suffit d’en porter un peu à la bougie sur l’extrémité de la spatule : si le calomel est pur, — il doit colorer très légèrement en vert les bords de la flamme, — ne subir aucune altération ou liquéfaction sensible, — et se sublimer complètement, en quelques instants, sans laisser aucun résidu.

La coloration verte est très faible, très fugace et ne se montre que juste au point de la flamme touché par la spatule. Elle est remplacée ou voilée par une teinte jaune, si le calomel contient du chlorure de sodium, ou par une teinte violette, s’il a été falsifié au moyen d’un sel de potasse.

La poudre blanche du sel de mercure ne semble subir, à la chaleur, aucune altération. Elle garde sa blancheur et ne paraît se liquéfier en aucun point de son étendue. Elle rougit par place, au contraire, si elle contient de la poudre de sucre, et devient grisâtre si elle renferme des substances organiques mélangées.