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Le seul phénomène que l’on observe, quand on tient le calomel près de la flamme, c’est qu’on voit sa masse diminuer peu à peu, en même temps que l’on aperçoit s’élever une fumée blanchâtre. Au bout de quelques instants, si le sel est pur, il ne reste plus rien sur la spatule, qui présente l’éclat et le brillant qu’elle avait avant l’expérience. Tout le sel de mercure s’est sublimé, sans laisser aucune trace. Il n’en est point ainsi s’il a été falsifié. Toutes les substances étrangères étant fixes, restent comme résidu. Les substances minérales, telles que la craie, le plâtre, la silice, le phosphate de chaux, le sulfate de baryte, laissent un dépôt blanc. Les substances organiques, au contraire, comme l’amidon, le sucre, la farine, la gomme, etc., se carbonisent par la chaleur et laissent un dépôt noir. Il est inutile au clinicien de préciser exactement la nature du dépôt ; il lui suffit de savoir qu’il existe, tout calomel laissant un résidu sur la spatule devant être rejeté.

2o Pilules de calomel. — Des pilules, contenant 8 centigrammes de calomel et quantité suffisante de sirop simple, écrasées sur une pièce de monnaie en cuivre, fraîchement décapée avec une goutte d’acide azotique, donnent très rapidement au cuivre, par le frottement, une teinte argentine caractéristique. L’on s’assure ainsi de la présence du sel mercuriel. Avec un peu d’habitude, la rapidité avec laquelle le sou s’argente et l’épaisseur de la couche argentine suffisent pour indiquer au clinicien, d’une façon approximative, la dose approchée du médicament. Il est évident que ce mode de vérification, suffisant au point de vue clinique, ne vaut point celui qui s’adresse au calomel nature, enfermé dans un cachet ou une capsule.

3o Pastilles de calomel. — De petites pastilles aplaties, rondes, de 5 millimètres de diamètre, contenant chacune 6 centigrammes de calomel, argentent très facilement la surface d’un sou, lorsque, après les avoir écrasées, on les frotte quelques instants contre une pièce de monnaie fraîchement décapée. Douze échantillons différents de pastilles du commerce ne m’ont offert, par ce moyen, aucune teinte argentine. Deux seulement, appro-