nous voyons que l’observatoire du Ventoux aurait très peu coûté si n’avait été la construction d’une large route de 15 kilomètres[1] à travers un pays accidenté et où il a fallu de nombreux travaux d’art. Pour le Mezenc, il existe une route carrossable d’intérêt commun qui va jusqu’au dessus du village des Estables, et M. Nicolas n’estimait qu’à 4 500 mètres[2] la route à exécuter, ou à mettre en état, pour arriver au sommet du mont.
B. Qui a fourni les fonds pour les observatoires existants ?
M. Louis Figuier[3] nous répond pour l’Aigual et nous donne les renseignements les plus utiles sur le point qui nous occupe. Il nous dit que le Conseil général de l’Hérault commença par voter 3 000 fr. ; celui du Gard y répondit par une somme de 5 000 fr. ; le Ministre des Travaux publics alloua 10 000 fr. ; l’Association Française pour l’avancement des sciences 5 000 fr. ; la Société d’agriculture de l’Hérault 1 000 fr. ; un généreux ami des sciences (M. Bischoffsheim) 5 000 fr. ; l’administration des Forêts 25 000 fr.. En quelques mois, la commission d’initiative avait réuni 54 000 fr. ; 4 000 fr. de plus qu’elle n’avait demandé.
À ce moment, voyant le projet réussir, tout le monde voulut aider la commission. La ville de Nîmes vota à son tour une subvention ; la Société météorologique de l’Hérault apporta son tribut ; le bureau central météorologique s’offrit à fournir gratuitement les instruments ; le Ministre de l’Agriculture se chargea de l’entretien ; enfin, les chambres votèrent une somme de 50 000 fr.[4], de sorte que les promoteurs du projet se virent tout à coup à la tête d’une fortune inespérée et firent alors les choses grandement.
Le docteur Pamard, d’Avignon[5], nous donne les renseigne-