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INTRODUCTION.

Notre Société a précisément pour objet de perpétuer et d’accroître les qualités de la race et de la conserver pure. Afin de remplir cet objet, il devient nécessaire de rechercher avec soin tous les éléments qui ont contribué aux grands résultats obtenus aujourd’hui. Nous devons classifier avec soin les origines de tous les animaux, afin de nous rendre compte des meilleures lignées et de continuer celles qui ont donné les meilleurs résultats dans le passé. Nous établirons ainsi de précieux précédents qui nous guideront vers une production future de plus en plus intelligente, et nous arriverons ainsi aux fins désirées avec un plus grand degré de certitude. Nos investigations nous ont prouvé déjà que les perfectionnements du passé ont été obtenus selon les nécessités variables de la demande par la sélection des animaux les mieux appropriés aux nouveaux besoins.

C’est par un système judicieux de croisements et de consanguinité qu’on a perpétué les qualités recherchées tout en intensifiant la force héréditaire propre à transmettre ces mêmes qualités.

On sait que les spécimens les plus beaux de la race percheronne existant aujourd’hui peuvent être directement rapportés aux influences régénératrices de l’arabe, le cheval primitif, l’origine première de la race percheronne.

L’historien autorisé et le fidèle ami de la race percheronne, Charles Du Haÿs, soutenait, il y a bien des années, ces doctrines. Cet auteur a montré son discernement et sa grande connaissance de l’élève du cheval, en établissant que Jean-le-Blanc, le cheval qui excitait si grandement son admiration, était un descendant direct de l’étalon arabe Gallipoly, lequel appartenait au haras du Pin, fondé par le marquis de Brigges en 1760. Ce cheval a été l’élément le plus puissant du perfectionnement de la race percheronne depuis cette époque. Presque tous les étalons les plus estimés du pays peuvent être considérés comme les descendants directs de ce cheval.

Le Perche doit beaucoup à M. Du Hays pour ses précieux enseignements, et nous sentons que nous ne pouvons