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morceaux en les faisant passer de force à travers un tarais de laiton placé au dessus d’un moule de fer-blanc à bords relevés ; le tubercule, ainsi pressé sur le tamis, tombe, divisé et blanc comme de la neige, sur le plateau ; on emplit celui-ci jusqu’à la hauteur des bords.

Le plateau étant rempli, on le porte dans un four, qui doit être aussi chaud que pour la cuisson du pain ; on connaît que la matière a été assez chauffée lorsqu’elle se détache du plateau ; on la tire alors du four, et on la concasse de suite dans un grand mortier lorsqu’on l’a réduite en morceaux de la grosseur d’un petit œuf ou même plus petits ; on la réduit encore dans un moulin à noix semblable à ceux employés à la mouture du tabac.

Lorsque la matière a subi cette mouture, elle présente des morceaux inégaux, que l’on fait passer dans des tamis plus ou moins serrés, qui donnent ordinairement trois espèces de grosseur, et, du surplus, on fait de la farine.

La première grosseur est appelée riz

La seconde sagou

La troisième semoule

Et la quatrième fleur de riz [1]

de pommes de terre.
  1. Le riz peut servir à faire une espèce de riz au gras.