Page:Société royale et centrale d'agriculture - Instruction concernant la culture en grand des pommes de terre, 1829.djvu/165

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Si donc à ces premières pratiques on ajoute l'usage des pulpes sorties de dessous les râpes, les résidus de toute espèce que fournissent les fabriques où l'on emploie des pommes de terre, et les déchets de leurs farines et gruaux, ou ces farines elles-mêmes, enfin les pommes de terre cuites, on aura à sa disposition une masse de nourriture d'autant plus considérable, que les produits de la pomme de terre excèdent de beaucoup la quantité fournie par les céréales à surface égale de terrain.

Peut-être objectera-t-on que l'on n'a pas des résidus toute l'année, mais seulement pendant que les fabriques sont en activité; mais si on se rappelle cequi a été dit sur le mode de prolonger leur fraîcheur, on reconnaîtra que les intervalles ne sont pas assez longs pour qu'il soit impossible de suppléer à leur défaut par les farines de parenchyme et autres dessiccations. D'ailleurs la fermentation des résidus, prise à un certain degré, loin d'en contrarier l'usage, ne fait qu'exciter l'appétit des bêtes auxquelles on les présente ; enfin M. Dailly fils le prouve: tous les hivers, il amasse les résidus de sa fabrique de fécule dans une fosse proportionnée aux besoins de son exploitation, et ils s'y conservent pendant quatre à cinq mois, toutes les fois qu'il peut les