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de nouveau, et six mois après on la retourna encore, puis on l’arrosa ; enfin, au bout de quinze mois de travail, on fit l’essai du produit, qui fut peu avantageux ; mais, en laissant encore la réaction s’opérer dans cette couche pendant onze mois, ce qui fit vingt-six mois, on obtint un terreau ayant un goût frais et salpêtre, en tout analogue à celui de la terre contenant des nitrates, et semblable à celle que l’on tire des caves et des lieux bas.

Le parenchyme, séparé de la fécule, pourrait aussi être employé à la formation de ces couches ; sa division étant toute faite, ce serait un travail de moins.

M. Daolmi, membre de plusieurs Sociétés savantes et professeur des sciences naturelles au collège de Sorèze, a cherché les moyens d’extraire des fanes de la pomme de terre l’alcali végétal des chimistes connu dans le commerce sous le nom de potasse[1].

Après avoir coupé les fanes en pleine floraison à un pouce et demi ou deux pouces au

  1. Matière si utile aux manipulations les plus lucratives de l’industrie manufacturière : M. Thénard, dans son Traité de chimie, porte la consommation des soudes à vingt millions de kilogrammes, et celle des potasses s’élève à une quantité plus grande.