Page:Société royale et centrale d'agriculture - Instruction concernant la culture en grand des pommes de terre, 1829.djvu/180

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les laisse refroidir d’elles-mêmes. Les cendres qui en résultent sont réduites en poudre assez fine, que l’on enferme dans un drap de toile grossière ; on enfonce le tout dans un cuvier aux deux tiers environ de sa profondeur ; puis on verse dessus de l’eau bouillante à plusieurs reprises ; la lessive qui s’écoule du cuvier est reçue dans un autre, placé au dessous ; à chaque versement d’eau bouillante on remue et l’on change les cendres de position. Après le quatrième ou le cinquième écoulement, et lorsque l’eau sort claire, insipide et qu’elle est sans action sur le sirop de violettes, on est assuré que les cendres sur lesquelles on a opéré ne contiennent plus d’alcali.

Enfin, par une ébullition modérée et soutenue, on vaporise tout le liquide recueilli de la lessive ; ce qui reste au fond de la chaudière, après cette évaporation, est le salin ou potasse, dont la quantité s’élèvera constamment au dessus des deux tiers par rapport au poids des cendres, ce qui est fort considérable [1].

Il est vrai que l’enlèvement des fanes, au moment de la floraison, diminuera la récolte des

  1. Voyez le Mémoire sur la potasse indigène de M. Daolmi, adressé à M. le Directeur du commerce et des manufactures.