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chaux) qui se déposent sur les parois intérieures des chaudières en se vaporisant. Cette couche séléniteuse augmente graduellement, et lorsque l’épaisseur est assez forte pour intercepter le passage du calorique, les parois de la chaudière s’échauffent jusqu’au rouge. A cette température élevée, la croûte est sujette à se briser : alors l’eau arrivant sur le métal à nu et se vaporisant en grande abondance, il ne se trouve plus, par les soupapes de sûreté, d’assez larges issues pour dégorger les vapeurs en proportion de leur rapide production : en sorte qu’elles augmentent en peu d’instans au point de faire éclater avec explosion la chaudière ou l’enveloppe des cylindres.

On était donc obligé de nettoyer souvent et avant que la croûte fût formée, ce qui était fort pénible.

Le hasard a fait cesser ces graves inconvéniens : un ouvrier chauffeur, ayant un jour vidé les cylindres bouilleurs, tandis qu’ils étaient encore très échauffés, mit dans l’un d’eux des pommes de terre pour les y faire cuire et les oublia. Bientôt les cylindres furent lutés comme de coutume, remplis d’eau et la machine mise en activité.