Page:Société royale et centrale d'agriculture - Instruction concernant la culture en grand des pommes de terre, 1829.djvu/19

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donner un aperçu des pratiques suivies en Flandre et en Angleterre.

En Flandre, on donne successivement deux légers labours, afin d’ameublir et d’aérer la terre ; un troisième sert quelquefois à ouvrir en même temps les tranchées destinées à recevoir les tubercules et à les recouvrir [1].

Mais si le sol est trop compacte, il faut quatre

  1. M. Riot, propriétaire du domaine de Montérisson, département du Loiret, que nous aurons plus d’une fois occasion de citer, munit ses planteurs de paniers ou de corbeilles garnis de sangles, dont l’une passe sur l’épaule et l’autre autour de la ceinture, et dans lesquels sont les pommes de terre à planter ; ils ont aussi chacun un tube de fer-blanc à travers duquel passent les pommes de terre à mesure qu’on les y jette à la main, après l’avoir posé au point de la raie où il doit rester ; son sommet est en entonnoir, l’ouverture de sa base est échancrée des deux côtés en bec de plume. Il est de plus monté sur un pied, qui laisse une trace servant à marquer les intervalles à observer entre les plants, qui, à ce moyen, sont toujours placés à distances égales.

    Cet instrument prévient aussi la faute que commettent souvent ceux qui cultivent en poquets, ou qui réunissent plusieurs fragmens ou plusieurs petits tubercules dans un même point pour épargner la main-d’œuvre : cela emploie plus de semence, et les racines se confondent de manière à nuire au développement des tubercules.