Page:Société royale et centrale d'agriculture - Instruction concernant la culture en grand des pommes de terre, 1829.djvu/48

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La propagation des pommes de terre par la.voie des semences a encore l’avantage de pouvoir s’effectuer lors même qu’une trop grande distance s’opposerait au lourd transport des caisses destinées à les contenir, et dans lesquelles elles pourraient fermenter, germer ou se détériorer ; elle obvierait à l’inconvénient de les voir détournées de leur destination, et d’être consommées sans espoir de reproduction. Elle sera enfin utile dans les cas rares, mais possibles, où des gelées excessives, et quelquefois le manque de subsistance, auraient détruit ou

    De ce semis il a recueilli quelques variétés plus hâtives encore que la truffe-mère, puisqu’une d’entre elles mûrit complètement au commencement de juin.

    Il est encore un autre rapport entre les graines et les tubercules, que l’on a été à portée de remarquer cette année, c’est que le produit des baies a été médiocre et celui des tubercules abondant : ne peut-on pas en conclure que le défaut de développement et de maturité des baies a profité aux tubercules ? Dès lors ne serait-il pas possible d’obtenir une plus grande masse de pommes de terre en coupant les fleurs aussitôt qu’elles paraissent sur les tiges, et réciproquement pour faire fructifier la fleur né devrait-on pas affaiblir le pied en réduisant le nombre des tubercules ?