Page:Société royale et centrale d'agriculture - Instruction concernant la culture en grand des pommes de terre, 1829.djvu/94

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
( 94 )

soin que s’il devait contenir un liquide ; on le dépose ensuite dans un cellier ou une cave à l’abri de la gelée.

Il assure que les pommes de terre ainsi privées d’air acquièrent un goût plus sucré ; mais les signes de la végétation ne se manifestent plus : ainsi elles ne peuvent plus être employées à la reproduction. Il observe encore que, chaque fois que l’on ouvre un tonneau pour en extraire les tubercules, il faut le recouvrir avec une toile et charger celle-ci de sept à huit pouces de balle d’avoine.

Le défaut de reproduction importe peu à ceux qui consomment ; mais le cultivateur a d’autres vues, et lorsqu’il se détermine à briser les germes, il conserve toujours sa semence,’et n’étale ou ne remue sur le plancher du grenier que ce qu’il destine à sa nourriture.

A l’égard de ceux qui font la spéculation de conserver pour vendre dans la haute saison, ils dirigent uniquement leurs soins vers ce but, et aussitôt qu’il n’y a plus de gelées à craindre, ils transportent les pommes de terre dans des lieux secs et aérés, tels qu’un grenier, mais toujours à l’abri de la lumière, attendu qu’elle les ferait verdir et devenir âcres. Ils les étalent sur le plancher par couches minces, les remuent de temps