Page:Solution du problème social.djvu/120

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fectures, etc., dont le salaire ne monte pas à 800 fr. ; ce n’est pas 65 millions, c’est 200 millions qu’il faut ajouter au budget. J’attends à l’œuvre nos hommes d’État.

La corruption ? — J’aime à croire qu’à l’avenir on n’en parlera plus. Mais c’est se moquer que de rejeter sur les marchés onéreux passés par le gouvernement déchu le déficit où nous sommes.

Sur une dépense totale de 1,450 millions, 200 millions à peine peuvent donner lieu à des marchés entre l’État et les entrepreneurs. Sur cette masse d’affaires, une partie ne produit aux entrepreneurs que de la perte ; une autre rend un bénéfice légitime ; le reste, que je suppose plus ou moins infecté de corruption, procure aux corrupteurs et aux corrompus un surcroît de profit injuste. C’est la compensation des pertes éprouvées sur la première partie d’opérations ; et je ne crois pas que la somme des pots de vin aille, par année, jusqu’à 5 millions. Avec 5 millions, on peut corrompre chaque année 500 fonctionnaires, en supposant le prix moyen de la corruption à 10,000 fr. Une pareille vénalité, dans l’armée, les travaux publics, l’administration, etc., est incroyable.

L’économie des dépenses ? — Autre illusion.

Si la démocratie pouvait organiser l’État de manière à ce qu’il rendît le plus de services possible au meilleur marché possible, elle saurait par là même organiser la société, elle serait République. Ainsi, les frais de régie, perception des impôts, exploita-