moi Créon, pour s’assurer de ma personne, ou tout autre citoyen puissant dans l’État. Pour vous, étrangers, si, d’accord avec les vénérables déesses, protectrices de ce peuple, vous voulez me prêter votre secours, vous acquerrez en moi un sauveur pour cette ville, et un fléau pour mes ennemis.
Ton sort, Œdipe, et celui de tes filles, est bien digne d’inspirer la pitié ; et puisque tu promets d’être le sauveur de cette contrée, je veux te donner d’utiles avis.
O cher hôte, sers-moi de guide[1], je ferai tout ce que tu me diras.
Offre donc un sacrifice expiatoire à ces déesses vers lesquelles tu es venu d’abord, et dont tu as foulé le sol sacré.
Comment dois-je l’offrir ? dites-le-moi, étrangers.
Commence par puiser des libations saintes à la fontaine intarissable, avec des mains purifiées[2].
Et quand j’aurai puisé cette eau pure ?
Il y a des coupes artistement travaillées, dont tu couronneras les bords et les deux anses.
Avec du feuillage, ou de la laine ? ou de quelle autre manière ?
Avec la toison récemment coupée d’une jeune brebis.