Bien ; et pour le reste, que devrai-je faire encore ?
Répandre les libations, en te tournant vers l’orient.
Les verserai-je des coupes dont tu m’as parlé ?
Tu feras trois effusions de chacune, et tu verseras entièrement la dernière.
Et de quoi la remplirai-je ? apprends-le-moi aussi.
D’eau et de miel, sans y ajouter de vin.
Et quand la terre aux épais ombrages aura reçu ces libations ?
Offre des deux mains[1] trois fois neuf branches d’olivier, et prononce ces prières.
Je désire les entendre, car il m’importe de les savoir.
Nous les appelons Euménides[2] ; prie-les toi-même d’accueillir avec bienveillance le suppliant qui doit être le sauveur de ce pays, ou qu’un autre les invoque pour toi, à voix basse et en peu de mots[3] ; retire-toi ensuite, sans détourner la tête. Ces cérémonies accomplies, je m’approcherai de toi avec confiance ; autrement j’aurais à craindre ton abord.
Entendez-vous, mes filles, ces étrangers, habitants du pays ?