Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/11

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la personne à qui l’on donneroit ceste charge, et neantmoins le desir que j’ay de travailler pour l’utilité publique, m’a fait prendre le dessein de composer un livre qui se moquast des autres, et qui fust comme le tombeau des romans, et des absurditez de la poësie. Ayant descouvert la fin que je me propose, il ne faut point que personne s’imagine que j’aye entrepris cecy pour me faire estimer pardessus les poëtes, ou pour tirer vengeance de quelques-uns qui m’ayent offencé. J’ay si peu de vanité que je