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quelques heures incertaines que je joüissois de cet object en passant devant la maison, mais plustost devant le temple de cette déesse, sans avoir le moyen de luy faire mes oraisons et mes sacrifices. J’y passois plus de dix fois en une après-disnée, et la honte que j’avois que les voisins m’y vissent si souvent, faisoit qu’à la première fois j’y allois avec un manteau noir, et à la seconde avec un gris, et que je marchois tantost gravement, et tantost avec un baston, comme si j’eusse esté boiteux, de peur d’estre remarqué. Quand je ne voulois pas passer par cette ruë, je me contentois d’aller par le coin, et de voir de loin ma maistresse, encore que je n’aperceusse le plus souvent que le bord de son