Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/355

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si est-ce que pas une de ces choses n’estoit arrivee alors, et c’estoit seulement que les chevaux qui traisnoient le char de cette deesse qui commençoit de paroistre secoüoient leurs crins au sortir de la mer. Le soleil pressé de la suivre avoit desja osté son bonnet de nuict, et ayant vestu une casaque de fin or, attachoit ses rayons autour de sa teste. Les momens qui sont ses pages luy aydoient à s’habiller, cependant que les heures qui venoient de penser ses chevaux, et leur avoient donné leur avoine, les attelloient à son char. Il estoit aysé à juger aux hommes qu’il ne tarderoit guere à se monstrer sur la voute celeste, mais ils méprisoient sa clarté et venans de finir une desbauche qui avoit duré vingt-quatre heures,