Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/575

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la vergongne me bouche le passage de la voix, et je n’en oserois parler. Là se teut Marcel, et Amarylle prenant la parole, s’escria aussi tost, ha ! Meschant où vas tu chercher ce que tu dis ? Moy je t’ay prié de ton deshonneur et du mien, et tu as couché avec moy, ha ! Que la terre s’ouvre tout maintenant pour m’engloutir si cela est ! Ne te souvient-il pas que toutes les fois que tu m’as voulu seulement baiser, je t’ay repoussé plus-fort que si tu eusses esté un monstre ? Veux tu imiter Phoedre qui acusa Hypolite qui l’avoit desdaignee, et pource que tu n’as pû me forcer, veux-tu dire que je t’ay forcé ? Helas ! N’y a t’il point icy d’advocat qui vueille parler