Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/8

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fayneans est d’escrire, et de nous donner des histoires amoureuses et d’autres fadaises, comme si nous estions obligez de perdre nostre temps à lire leurs œuvres, à cause qu’ils ont perdu le leur à les faire. Ce sont des petites bouffons, des faiseurs d’airs de cour, et des gens que l’on n’estime qu’un peu plus que des joüeurs de violon, qui nous aprestent maintenant dequoy lire, au lieu des orateurs et des philosophes que l’antiquité a reverez. Cela fait que l’imprimerie nous est à charge, et grace à nos beaux escrivains, le peuple voyant tant de recueils de follies