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Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/9

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que l’on luy donne pour des livres, en a tellement ravallé le prix des lettres, qu’il ne met point de difference entre un autheur et un basteleux ou un porteur de rogatons, et que si un honneste homme vient à escrire, il ne sçauroit plus voir son nom qu’à regret sur le frontispice de son ouvrage, et est contraint de desavoüer son enfant legitime. Aussi les livres sont ils en si grande quantité que les bons demeurent accablez sous les mauvais, et que ne sçachant lequel choisir, de cinquante nouveaux