Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/121

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lors qu’elle portoit une coiffe, je ne l’aymois quelquefois plus lors qu’elle venoit à porter le chaperon. Il y avoit des damoiselles pour qui je n’estois passionné que lors qu’elles estoient masquees, et d’autres pour qui je ne soupirois que lors que je les voyois en leur deshabillé. Aux unes je n’aymois que le sein, aux autres rien que les yeux, et à quelques unes rien que la taille et le derriere du col, si bien que pour me contenter il eust falu prendre toutes ces parties et m’en composer une beauté à ma mode. La façon et la couleur des habits de mes maistresses avoient à mon avis une certaine grace qu’autre que moy n’estoit capable de connoistre. Les cheveux blonds au pres le velours noir d’un chaperon et un