Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/122

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

cordon incarnat dont un collier estoit attaché dessus une chair parfaitement blanche, avoient un tel esclat que pour en estre charmé, j’y trouvois un je ne sçay quoy que je ne scay comment vous dire, et j’aymois tout cela, comme si c’eussent esté des dependances du corps. Quand des filles quitoient le toquet et la robe de couleur pour prendre la coiffe et la robbe noire, je m’imaginois de voir des fleurs qui croissent petit à petit, et apres n’avoir esté que des boutons viennent à s’epanouyr changeant quelquefois leurs premieres couleurs. La fin de toutes ces diverses fantaisies arriva lors que je m’en retournay en nostre païs où je trouvay une beauté si rare qu’elle me fit changer mon inconstance en fidelité. Je ne songeay pas pourtant