Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/146

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bonne part que mon present avoit esté agreable à Basilee, et mesme elle m’en remercia avec assez de courtoisie, toutesfois mes plainctes amoureuses estoient suivies de petits refus, et cette bergere ne se sentoit pas assez hardie pour me confesser que mes services estoient dignes de recompense. Outre cela, elle estoit si peu soigneuse de me complaire, quelle disoit tout ce qui luy venoit à la bouche, en quoy je pouvois remarquer qu’encore que son esprit fust tout plein de gentillesse, il ne faloit pas qu’elle laissast de tesmoigner son bas aage en beaucoup de rencontres, et d’avoir quelques restes de l’enfance. Ce m’estoit neantmoins une chose bien sensible de voir le plus souvent que tandis que je souspirois