Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/158

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erois les avertissements celestes, si bien qu’ayant declaré mes desseins à Basilee je pris vistement congé d’elle afin de la venir revoir plustost. Elle a tant jetté de larmes à mon depart que des poëtes fantasques trouveroient qu’il y en avoit assez pour me mener en basteau jusqu’icy. Toutesfois je suis venu à pied, et j’ay tant faict que j’ay trouvé l’incomparable berger de qui depend mon bon-heur. C’est vous ô Lysis dont mon devin m’a parlé, et la douceur de vostre conversation repousse l’amertume que me donne l’absence de ma chere femme. Maintenant que je suis avec vous, je croy avoir trouvé le souverain bien que tant d’autres cherchent, et je m’atten de remporter en mon païs une science solide, dont je seray remply