Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/162

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elle raporte à Basilee l’estat où elle me void, et qu’elle me pourra aussi representer l’estat où est Basilee, comme si sa face estoit un miroir où par quelque science secrette l’on pust voir les choses esloignees. Voyla de tres-beaux entretiens pour un amant, dit Lysis, je jure que l’histoire de Philiris m’a donné autant de plaisir que l’on en peut recevoir ; il n’y à rien que de doux et de naïf. Je ne pense pas mesme que le critique Clarimond y ayt trouvé quelque chose à reprendre. Il ne me semble pas que Philiris ayt plus de raison que Fontenay, repartit Clarimond. Il y a une infinité de sottises dans son histoire. C’est une pure extravagance que ses volages amours, et quand je songe aux divers desirs qu’il à touchant ses portraicts, je croy que sa fidelité ne luy à pas rendu le bon sens.