Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/265

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plus si sot qu’en ma petite jeunesse, lors que voyant que l’on me proposoit divers mestiers où je pouvois faire mon aprentissage je disois, je ne veux point de tout ceux là : je ne sçay que vous ne me parlez plustost de tant d’autres qui sont meilleurs. Il vaut bien mieux que je sois aprentif conseiller, ou aprentif gentil-homme. Je croyois que pour estre conseiller ou president, il ne falust qu’estre clerc ou valet, et que pour estre gentil’homme ou seigneur il ne falust qu’estre laquais. Je fus alors bien plus avisé, et Lancelot s’en retournant à Lion me laissa chez le maistre où il m’avoit mis, duquel je croyois en peu de temps aprendre la science, et comme il m’eut battu à cause que je ne travaillois pas bien à son