Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/724

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pour faire la feinte, puis il luy dit en voix ordinaire, n’est il pas vray que vous m’entendez maintenant ? Helas ouy, respondit il, que vous estes un brave homme ! J’enten aussi le son du fleau d’un batteur en grange, et le cry de quelques poulets d’inde qui sont dans vostre cour. Ha ! Qu’il m’estoit fascheux d’estre sourd tout à faict. Je n’eusse plus ouy la musique de nostre paroisse ; je n’eusse plus entendu la nuict toutes les horloges de la ville, et j’eusse esté un pauvre homme pour mon traffic, car il n’eust pas esté possible de me faire comprendre quelque chose autrement que par signes. Vous eussiez eu cette commodité en recompense, dit Philiris, que si vostre femme