Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/768

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

puis apres tu feras semblant de m’avoir enterré, et voila nostre affaire faicte ; or je demeureray caché en quelque lieu tandis qu’Adrian s’en ira, et que Charite estant asseuree de ma mort aura tout loisir de pleurer ma perte. Quand tu verras que le regret la possedera entierement, et qu’elle souhaittera de bon cœur de me voir encore en vie pour m’honorer de son affection qu’elle m’a tousjours refusee, tu m’en viendras promptement avertir, afin que je l’aille prendre au mot, et que je joüysse de la recompense de mes travaux. Voila comme j’accompliray mon desir, et ce qui me plairra beaucoup,

p453

est que j’auray passé par t