Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/769

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outes les avantures qui se trouvent dans les plus belles histoires, et que la mienne sera la plus accomplie du monde. Pour le ravissement de Charite, je n’y pense plus, c’est assez que j’en aye eu le dessein. Il ne faut plus songer qu’à ma feinte mort, et je m’en vay bien te dire un rare secret ; possible qu’à tout jamais l’on croira fermement que j’auray esté mort, et que je seray ressuscité, tellement que Philiris ne parlera point de ma fiction dedans son livre, où s’il en parle, ce sera comme d’une opinion que quelques personnes auront euë, mais laquelle il condamnera neantmoins comme erronee, asseurant que ma mort aura esté tres-veritable. Lors que Lysis disoit cela il ne songeoit pas que Polidor estoit assez