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Page:Sorel - Le Berger extravagant, troisième partie, 1628.djvu/152

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que de parler de la sorte. Ne sçait on pas que dedans les livres l’on rend tousjours les choses plus parfaites qu’elles ne sont, et cet incomparable esprit qui à composé l’Astree, n’a-t’il pas fait assez connoistre qu’il ne raconte pas les histoires de quelques personnes rustiques, mais de plusieurs personnes qualifiees dont il deguise les noms et la condition ? Clarimond se met en colere à cause qu’il n’a pas achevé son livre ; ô quelle injustice ! ô quelle imprudence ! Ne veut-il point prendre le ciel à partie ? Nous n’estions pas dignes d’avoir plus long temps parmy nous cet homme merveilleux que la mort nous a osté : mais j’espere que quelque docte plume nous donnera ce contentement d’achever ses desseins suivant les fidelles mem