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Page:Sorel - Le Berger extravagant, troisième partie, 1628.djvu/75

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c’est proprement une poësie en prose. Il y en à d’une infinité de façons. Les premiers qui ont esté veus en France ne sont remplis que de chevaleries, mais ce sont des monstres que je ne veux pas combattre ; l’on les à desja vaincus, et je suis bien asseuré que personne de cette compagnie ne les estime. Au lieu de leurs enchantemens, il y à des livres où l’on treuve des choses qui passent pour vray semblables, et celuy à mon avis sur lequel se sont formez tous les autres, est le roman d’Heliodore. Cette fable faite en forme d’histoire n’est pas exempte des resveries des anciens poëtes ; tous ceux qu’elle introduit sont ordinairement avertis en songeant de ce qu’ils doivent