Page:Soulié - Les Mémoires du Diable, 1838, tome I.djvu/130

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Luizzi resta assez stupéfait, mais il prit le baiser offert.

— Ce n’est guère, dit-il doucement.

— Vrai !!! reprit madame Dilois d’un ton dégagé, comme quelqu’un qui vient de payer une grosse dette, il vous faudrait ?…

— Un peu de bonheur.

— Comment l’entendez-vous ?

— Quand un mari est absent… dit-il en regardant la chambre comme pour s’y installer de l’œil.

— Et quand une servante veille ?

— On l’envoie dormir.

— Sans qu’elle ait vu sortir personne ?

— Vous avez raison ; mais il est possible de rentrer dans la maison d’où l’on est sorti.

— Vous êtes fertile en expédients.

— Sont-ils impossibles ?

— Comment donc ! mais il y a une petite porte près de la grande.

— Et elle peut s’ouvrir pour laisser entrer ?

— Sans doute ; mais pour entrer il faut être dehors. Commençons par là.

— Nous finirons…