Page:Soulié - Les Mémoires du Diable, 1838, tome I.djvu/139

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mière fois ! et vous avez pu penser… Non, non, c’est impossible…

— C’est tellement possible que je le pense encore.

— Et que vous le direz peut-être, n’est-ce pas ? Comme vous en avez menacé Charles ?

— Empêchez ce monsieur de m’y forcer, car assurément je ne me battrai pas avec lui sans en dire la raison à qui voudra l’entendre.

— Et si j’ai assez de pouvoir sur lui pour l’arrêter, que ferez-vous ?

— Oh ! madame, ceci est une autre affaire ; je ne comprends la discrétion que pour les secrets, et je ne sache pas qu’il y en ait encore entre nous.

— Et il n’y en aura pas, je vous le jure.

— Comme il vous plaira, madame ; gardons chacun notre liberté.

— Mais je suis mariée, monsieur !

Luizzi était furieux, il répondit brutalement :

— Et vous avez des enfants, une très-jolie fille, entre autres.

— Ah ! je vous comprends, maintenant. Oui,