Page:Soulié - Les Mémoires du Diable, 1838, tome I.djvu/218

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profondes ; l’encre avait tenté vainement d’en noircir les coutures blanches, et l’aiguille n’avait pas fait rentrer ses bords défaufilés. Cet homme était armé d’un bâton, portant à son extrémité un nœud énorme, rendu encore plus lourd par la multitude de petits clous dont il était orné.

Luizzi recula à son aspect, et un sourire féroce et bas parut sur les traits de l’être qui était devant lui.

— Tu abuses, Luizzi, lui dit-il ; je t’avais dit dans huit jours, et voilà que tu me rappelles déjà. Tu ne sauras cependant rien de la marquise ni de la marchande avant cette époque.

— Ce n’est point d’elles que j’ai à te parler.

— De qui donc ?

— Il faut que je sache l’histoire du capitaine Félix, celle de ce Lannois qu’il veut poursuivre avec tant d’acharnement.

— Eh bien, demain.

— Non ! sur l’heure.

— Luizzi, accepte mes confidences comme je te les fais, et ne m’oblige pas à te raconter ce que plus