cheveux blonds, qui était dans la cour, avait, de son côté, les yeux fixés sur elle. Luizzi demeura à l’entrée de la cour, et se mit à observer cette scène. Madame Dilois releva la tête, et le jeune homme qui la considérait si attentivement poussa un cri singulier.
— Hééahouh !
Tous les ouvriers s’arrêtèrent ; il se fit un silence profond et la voix douce et pure de la jeune femme se fit entendre.
— Les ballots en suin 107 et 108.
— Dans le magasin numéro 1, répondit la voix forte du jeune homme.
— Ce soir, au lavoir de l’île, dit doucement madame Dilois.
— Les soies 107 et 108, au lavoir de l’île ! cria le jeune homme d’un ton impérieux.
La jeune femme reprit la lecture de son livret ; le commis demeura les yeux fixés à son beau visage, et les ouvriers se mirent à exécuter les ordres reçus, en s’excitant encore par de nouveaux cris.