Page:Soumet - La Divine Épopée, 1841.djvu/247

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La femme à mes pouvoirs demeurait infidèle,
Et la fécondité ne s’approchait pas d’elle !
Quand les champs consolés fleurissaient sous mes pas,
Son sein inerte, et froid, ne se ravivait pas.
La puissance attachée aux mots cabalistiques,
Du globe aux cercles d’or les arcanes mystiques,
Tout ce qu’à mes regards, trois jours, il dévoila,
Ses prodiges divins semblaient se briser là !!!
Mon génie étonné pressentait sa défaite ;
Et l’espérance en pleurs interrompait sa fête.

Quand passait une biche avec ses jeunes faons,
Les femmes qui jamais n’avaient connu d’enfants,
Qui jamais n’avaient vu de tête blonde, éclose,
Prendre sous leurs baisers les teintes de la rose ;
De leur mère vieillie embrassant les genoux,
Lui disaient en pleurant : « Mère, racontez-nous
« Comment vos nouveau-nés jouaient sur les pelouses !
« De vos jours d’autrefois nous sommes bien jalouses !!!
« Sous l’ombrage fleuri des palmiers d’alentour,
« Vos fils vous naissaient-ils dans un baiser d’amour ?
« Sentiez-vous auprès d’eux, charme qu’on ne peut dire,
« Se fondre votre cœur dans leur premier sourire ?
« Une âme maternelle a son bonheur à part.
« Quand vous les allaitiez, le soir, sous un regard,
« Ne tombait-il du sein aucune goutte amère ?
« Aime-t-on sou enfant comme on aime sa mère ?
« Rendiez-vous grâce à Dieu d’avoir fait les roseaux
« Que pour vos nourrissons vous tressiez en berceaux ?
« Veniez-vous, au retour de la sainte chapelle,
« Vous mirer dans leurs yeux, pour vous trouver plus belle ?
« Saviez-vous les chansons que l’on chante tout bas