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Page:Soumet - La Divine Épopée, 1841.djvu/339

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A tous leurs entretiens, du Dieu né de Marie
Mêlèrent le doux nom, comme à ses beaux présents
La reine de Saba mêlait toujours l’encens.


SÉMIDA.


« Depuis le triste jour où longtemps nous pleurâmes,
Me reposant en lui comme les autres âmes,
Je pense à Christ, ma sœur, et le demande aux cieux.
Est-ce pour me punir qu’il se cache à mes yeux ?


MADELEINE.


Où donc êtes-vous, Christ, notre souffle adorable ?


SÉMIDA.


La fleur de l’amandier vous cherche ainsi que nous.


MADELEINE.


Les échos endormis au fond des bois d’érable
S’éveillent en disant : — Christ, où donc êtes-vous ? —


SÉMIDA.


Si pour le retrouver, sœur, nous partions ensemble,
Le demandant tout bas à ce qui lui ressemble ;
Aux lys blancs de sa mère, à l’agneau caressant,
A l’humble nictantès dans la nuit fleurissant,
Comme sa douce grâce au fond d’une âme sombre ?
Si nous le demandions à l’air, au jour, à l’ombre,
Au loxia qui passe, au doux printemps de mai,
Comme vous, autrefois, avec sœur Salomé ?


MADELEINE.


Non, le ciel est trop vaste ; et parmi ses aurores,